L’objectif central de ce thème est de mettre en synergie une chaîne de compétences interdisciplinaires, de l’évaluation du risque à la réponse post-catastrophe. L’ensemble du cycle de gestion des risques est ainsi couvert, de l’étude de l’aléa, à la crise puis reconstruction, jusqu’aux stratégies préventives. Les travaux menés dans ce thème sont structurés autour de trois grand enjeux scientifiques : i) la recherche de proxies, signaux et indicateurs de haute résolution et / ou novateurs pour la détection et caractérisation d’évènements extrêmes dans un contexte de changements globaux, ii) l’analyse des réponses des socio-écosystèmes aux événements extrêmes et aux aléas récurrents d’intensité modérée, iii) la transmission des résultats scientifiques concrètement mobilisables par les parties prenantes à la gestion des risques (du citoyen au gestionnaire en passant par les décideurs et le tissu associatif).
Les méthodes mobilisées visent à retracer les catastrophes anciennes par l’étude d'archives sédimentaires et historiques et d'analyses multiproxy. Les résultats sont cartographiés afin de développer une analyse spatiale fine qui passe entre autres par la création et l’analyse de MNT à haute résolution. En complément, les travaux du thème visent à analyser le présent et à anticiper le futur. Les méthodes d’enquêtes en sciences humaines et sociales sont alors mobilisées pour produire des caractérisations fines des événements et des décisions prises pour y répondre, ainsi que pour analyser les politiques publiques. Les travaux prospectifs se fondent sur des techniques diversifiées telles que les approches par scénarios et la modélisation numérique, ou encore le développement de jeux sérieux et éducatifs.
STRATI : (STratigraphie paRticipative : Application aux Terrains Indonésiens) et INDOPAST (Reconstructing Indonesian landscape evolution using local knowledge: Participatory Stratigraphy). Financements Université Paris 1 et Prix Tremplin de l’Académie des Sciences. Afin d’augmenter la résolution des modèles et la précision des paléotopographies, nous avons élaboré une méthode originale qualifiée de stratigraphie participative, qui consiste à utiliser les connaissances du sous-sol par les propriétaires de puits et les puisatiers professionnels pour reconstituer les paysages du passé. Le projet STRATI a deux principaux objectifs : d’une part, valider les résultats déjà obtenus par cette approche originale issue des sciences sociales, en calculant des marges d’erreur issues de la confrontation avec des données géoscientifiques ; d’autre part, appliquer cette approche croisée pour cartographier de nouvelles paléosurfaces à des fins paléoenvironnementales et géoarchéologiques.
SIR : Laboratoire Mixte International IRD, Subductions Indonésiennes et Risques associés. Durée : 4 ans. Responsables : Devy Kamil Syahbana (CVGHM, Indonésie), Jean-Philippe Metaxian (ISTerren UGA). Participants LGP : Franck Lavigne, Annabelle Moatty. Le projet SIR se propose de mener des recherches en géosciences sur les aléas associés (tsunamis, lahars, éboulements, liquéfaction…) aux séismes et éruptions volcaniques des zones de subduction au travers de l’exemple de l’Indonésie. Il se propose également de faire un lien entre ces processus et la société indonésienne qui pourra en tirer aussi bien des bénéfices que des contraintes. Pour cela, il associe des collègues de SHS, de biologie et des agences publiques de gestion des risques. Les activités sont organisées en différents workpackages dont certains alimentent les travaux des autres et un workpackage transversal dédié à la formation à la recherche.
PEPR IRIMA : PEPR Exploratoire, Gestion intégrée des risques pour des sociétés plus résilientes à l’ère des changements globaux. Durée : 8 ans. Pilotes : BRGM, CNRS, UGA. Participants LGP : Annabelle Moatty, Delphine Grancher. Le PEPR exploratoire IRiMa a pour objectif de formaliser une « science du risque » pour contribuer à l’élaboration d’une nouvelle stratégie de gestion des risques et des catastrophes et leurs impacts dans un contexte de changements globaux. Pour cela, il met en œuvre une série de recherches et d’expertises (d’observation, d’analyse ou d’aide à la décision) pour accélérer la transition vers une société capable de faire face à un ensemble de menaces (hydro-climatiques, telluriques, technologiques, sanitaires, couplées), de s’adapter et d’être plus résiliente et plus soutenable. Pour faire face à ce défi, accru par le dérèglement climatique, il est nécessaire de consolider, de stimuler et coordonner l’effort de recherche national.
CRIFON : Projet prématuration INRAE, Sensibiliser les citoyens aux Solutions fondées sur la Nature pour la gestion des inondations par le jeu sérieux. Responsables : Franck Taillandier (INRAE), Annabelle Moatty. Durée : 2 ans. Le projet CRIFON a pour objectif de concevoir un jeu sérieux sur plateau destiné au grand public. Il répond au constat que de nombreux travaux ont démontré l’intérêt des Solutions fondées sur la Nature pour gérer les inondations tout en instaurant des co-bénéfices pour l’environnement et la société, mais leur mise en œuvre concrète est souvent complexe, en raison notamment du manque de connaissance de ces stratégies de la part des différents acteurs et particulièrement du grand public.
En France : BRGM, Laboratoires Mosaïques LAVUE (Paris Nanterre), Magmas et Volcans (Clermont-Ferrand), IDEES (Rouen), LSCE (Gif s/Yvette), LAGAM (Montpellier), IPGP, PRODIG, LADYSS, IDES (Paris)
En Europe : universités de Helsinki (Finlande), Edinburgh, Cambridge, Exeter (RU), Trinity College (Dublin), Leiden (Pays-Bas), Bruxelles (Belgique), Genève, Bâle (Suisse), etc.
En Indonésie : universités UGM (Yogyakarta), UNRAM (Lombok), UNDIKSHA (Bali), UNSYIAH (Banda Aceh), UNPAD (Bandung),
En Turquie : Universités de Sakarya, Eskisehir, Istanbul et Diyarbakir, missions archéologiques franco-turques, italiennes et turques en Anatolie ; BRGM turc.
Au Japon : Université de Kobe
En Equateur : Université de Quito.